Langage Grossier : Une Tolérance Variable
Les termes grossiers, lorsqu’ils ne sont pas directement adressés à quelqu’un, sont souvent tolérés. Par exemple, dire à son supérieur qu’il "fait chier" a été jugé déplacé mais non injurieux par la cour d’appel de Douai. Cela souligne que le contexte et l’intention derrière les mots sont cruciaux dans l’évaluation des conséquences.
Provocations et Réactions : Une Question de Contexte
Les insultes en réponse à des provocations sont souvent jugées différemment. La cour d’appel de Rouen a annulé le licenciement d’une salariée ayant traité son patron de "gros tas de merde" après que celui-ci l’a ouvertement méprisée. De même, répondre à une provocation par des injures très crues n’est pas toujours une cause valable de licenciement, surtout si le contexte de travail est déjà marqué par un langage grossier.
Les "Entreprises de Bourrins" : Une Jurisprudence Particulière
Dans des environnements de travail où le langage grossier est courant, comme dans certains ateliers industriels ou parmi les routiers, les insultes peuvent être tolérées comme faisant partie de l’expression normale de mécontentement. Toutefois, cela ne justifie pas la violence physique ou des menaces.