2. Le piège du calendrier 2026 : les fériés perdus
Vous avez peut-être l'habitude de soldes de RTT plus élevés, oscillant parfois entre 10 et 11 jours. Pourquoi 2026 est-elle une année moins favorable pour le repos des cadres ? La réponse réside dans les caprices du calendrier grégorien.
Pour qu'un jour férié génère du repos ou de la récupération dans un calcul de forfait jours, il doit tomber sur un jour ouvré. Or, l'année 2026 mange deux dates clés. Le 15 août (Assomption) tombera un samedi, et le 1er novembre (Toussaint) tombera un dimanche. Ces jours, coïncidant avec les repos hebdomadaires classiques, ne viennent pas diminuer le nombre de jours travaillés potentiels.
Concrètement, cela signifie que le volume de jours travaillés augmente mécaniquement, réduisant d'autant le nombre de jours de repos nécessaires pour atteindre le plafond de 218 jours. C'est un point de pédagogie essentiel à aborder dès maintenant avec vos équipes pour éviter les incompréhensions ou le sentiment d'avoir perdu des jours par rapport à l'année précédente.
3. Journée de solidarité et vigilance SIRH
Au-delà du simple calcul, la mise en application demande une vigilance particulière de la part des gestionnaires de paie et des RH. L'erreur la plus fréquente concerne le traitement de la Journée de Solidarité.
Juridiquement, le forfait standard de 218 jours inclut déjà la journée de solidarité. Cela signifie que le salarié doit travailler cette journée (qui n'est pas rémunérée) et que cela fait partie de son obligation contractuelle. Si l'entreprise décide d'offrir cette journée (ce qui arrive dans certaines structures), le salarié travaillera physiquement 217 jours, mais son compteur de jours de repos restera affiché à 9. Il est crucial de ne pas mélanger ces notions lors du paramétrage de vos logiciels.
Les dirigeants et responsables RH doivent donc auditer leurs paramétrages SIRH dès la fin 2025. Une erreur de configuration attribuant 10 ou 11 jours par automatisme pourrait coûter cher à l'entreprise ou nécessiter des régularisations complexes en fin d'exercice. Anticiper, c'est aussi garantir la paix sociale dans l'entreprise.