Proches aidants en entreprise : de l’ombre à la reconnaissance

Le 20/08/2025

Dans Etudes de cas

Et si l’on intégrait enfin les proches aidants dans la stratégie RH ?

1. Comprendre la réalité des proches aidants au travail

Une population en croissance, souvent silencieuse

En France, on compte entre 8 et 11 millions de proches aidants. Ce chiffre pourrait grimper à un actif sur quatre d’ici 2030. L’aidant, c’est ce salarié qui soutient régulièrement un parent atteint d’Alzheimer, un enfant handicapé, ou encore une tante très âgée. Ce rôle, souvent pris dans l’intimité, s’ajoute à une activité professionnelle déjà exigeante, provoquant fatigue, stress, voire isolement.

➤ 60 % des aidants sont en emploi
➤ 25 % renoncent à une promotion par manque de soutien
➤ Risques : burn-out, désengagement, absentéisme

Une méconnaissance des droits et un tabou persistant

Beaucoup de salariés ne savent pas qu’ils ont droit à un congé spécifique ou à une allocation journalière. D’autres craignent d’être étiquetés comme “moins fiables” par leur hiérarchie. Cette invisibilité nuit autant aux individus qu’à l’organisation.

Conclusion : Pour sortir les aidants de l’ombre, encore faut-il d’abord les reconnaître.

2. Un cadre légal encore trop limité… mais utile

Le congé de proche aidant : un droit encore sous-utilisé

Ouvert à tous les salariés, ce congé permet de s’absenter jusqu’à 1 an dans sa carrière, sans perte d’ancienneté ni pénalisation. Il est accompagné d’une allocation (AJPA) de 65,80 €/jour. Mais cette aide reste insuffisante et complexe à demander.

Autres dispositifs souvent ignorés

  • Dons de jours entre collègues
  • Assurance vieillesse des aidants
  • Reconnaissance de l’ancienneté
  • Entretien professionnel au retour du congé

Des dispositifs méconnus et mal adaptés aux PME

Les grandes structures peuvent se permettre d’aller plus loin. Mais pour beaucoup de TPE/PME, les salariés aidants restent livrés à eux-mêmes. D’où l’intérêt d’accords de branche ou de solutions mutualisées.

Conclusion : Le cadre légal pose les bases, mais il reste fragile et inégalement appliqué.

3. Trois entreprises pionnières qui changent la donne

Ces entreprises démontrent qu’au-delà de la loi, il est possible d’agir concrètement pour alléger la charge mentale des aidants.

Macif : jusqu’à 1 200 € d’aide par an pour les aidants

  • “Compteur aidants” de 10 jours
  • Télétravail assoupli, bourse de jours de congé
  • Aide financière pour bilans de santé ou séjours de répit
  • RH formés pour proposer des solutions sur mesure

IBM : télétravail exceptionnel et réseau d’entraide

  • 4 jours d’absence rémunérés par an
  • Aménagements horaires et télétravail ciblé
  • Référent aidance, espace intranet dédié, guide et sensibilisation
  • Valorisation des compétences acquises comme aidant

La Banque Postale : un accord complet et unanimement signé

Depuis mai 2025, l’accord “aidance” prévoit :

  • 3 jours d’absence rémunérés
  • Télétravail au domicile du proche
  • Dons de jours abondés
  • Mobilité géographique facilitée
  • Référent aidance et guide RH

Conclusion

Reconnaître et accompagner les proches aidants n’est plus une option. C’est une nécessité sociale, un impératif d’équité et un levier de performance. Chez FOXY RH, nous vous aidons à diagnostiquer les besoins de vos équipes, à construire des accords sur-mesure et à former vos managers à l’écoute des aidants. Comme la parentalité, l’aidance mérite d’être intégrée à votre stratégie RH.

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