Pourquoi seulement 4 % des recruteurs cadres utilisent-ils l'IA en 2024 ?
IA & recrutement : pourquoi les entreprises n’osent pas (encore) sauter le pas
Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans tous les secteurs, son adoption dans les ressources humaines, et plus précisément dans le recrutement, reste marginale. Selon le baromètre Apec 2025, seuls 4 % des entreprises ayant recruté des cadres en 2024 ont utilisé l’IA (matching, scoring, chatbots). Un chiffre étonnamment bas, alors même que les promesses de gain de temps et de précision sont considérables. À quoi tient cette frilosité ? Et surtout, comment y remédier concrètement ?
1. Des freins encore bien ancrés à l’adoption de l’IA en recrutement
L’introduction de l’intelligence artificielle dans les processus RH se heurte à plusieurs barrières, souvent plus culturelles que techniques.
La peur des biais algorithmiques
L’un des principaux freins est la crainte que les algorithmes reproduisent ou accentuent les biais humains. Des cas médiatisés (Amazon, 2018) ont marqué les esprits : un outil IA de tri de CV discriminait les femmes. Résultat : méfiance généralisée.
Un manque de compétences internes
L’IA demande des savoir-faire spécifiques (data RH, paramétrage, interprétation des résultats). Or, peu de recruteurs ou DRH sont formés à ces nouveaux outils, et les éditeurs manquent parfois de pédagogie.
Des coûts perçus comme trop élevés
Certaines entreprises pensent encore que l’IA rime avec “budget hors de portée”. Entre licences logicielles, paramétrage, accompagnement… l’investissement peut en effet freiner les PME, surtout sans vision ROI claire.
Ces obstacles, bien réels, ne doivent pas faire oublier que des solutions existent, accessibles et progressives.
2. IA et recrutement : ce que les entreprises peuvent déjà faire, simplement
Intégrer l’IA dans ses processus ne signifie pas tout automatiser. Il existe des leviers simples pour démarrer.
Commencer par le matching de CV anonymisés
De nombreuses plateformes permettent aujourd’hui un premier tri de CV basé sur des critères objectifs, avec un niveau d’IA raisonnable. Cela permet de gagner du temps sans perdre en qualité.
Utiliser des chatbots RH pour les questions simples
Un chatbot bien paramétré peut répondre aux questions fréquentes des candidats (salaire, missions, délai), améliorer l’expérience candidat et soulager les équipes.
Analyser les données de recrutement en continu
L’IA peut aider à identifier les canaux de sourcing les plus efficaces, détecter des tendances de refus ou d’attrition, ou encore objectiver la performance des annonces.
Loin d’être hors de portée, l’IA peut renforcer les équipes RH, à condition d’être intégrée intelligemment et progressivement.
3. Un plan d’intégration de l’IA en 3 étapes
Pour lever les freins et sécuriser l’adoption, un accompagnement structuré est indispensable.
Étape 1 : Audit & acculturation
Évaluer les besoins RH, les outils existants, et organiser des sessions de sensibilisation à l’IA avec les équipes concernées.
Étape 2 : Expérimenter avec des outils à impact rapide
Choisir un ou deux cas d’usage simples (matching ou chatbot), les tester sur un périmètre restreint, mesurer les résultats.
Étape 3 : Déploiement progressif avec accompagnement
En s’appuyant sur les retours d’expérience, élargir l’usage, tout en formant les équipes aux enjeux d’éthique, de RGPD et d’interprétation des données.
C’est une question de méthode et de stratégie : bien pensée, l’intégration de l’IA devient un levier de performance RH.
Conclusion & Call to Action FOXY RH
Les chiffres de l’Apec sont clairs : l’IA ne s’imposera pas dans les RH sans accompagnement. Chez FOXY RH, nous aidons les entreprises à franchir ce cap avec méthode, pédagogie et pragmatisme. Vous souhaitez explorer ce potentiel ?