Embauché au premier regard

Le 23/05/2025

Dans Etudes de cas

Imaginez : vous ne connaissez pas la personne, vous ne l’avez jamais vue, mais sur la base de tests de compatibilité, on vous dit : “C’est lui. C’est elle. C’est votre futur(e).”
Bienvenue dans Mariés au premier regard.

Une compatibilité RH... vraiment mesurable ?

L’idée est séduisante : matcher un candidat et une entreprise comme on marie deux inconnus "scientifiquement compatibles".

Mais peut-on réellement prédire :

  • La dynamique d’équipe ?
  • L’évolution du poste ?
  • L’impact de la culture managériale ?
  • Le ressenti du candidat après 2 semaines d’intégration ?

La réalité, c’est que le recrutement, comme l’amour, reste une affaire humaine.
La science peut éclairer, guider, orienter. Mais jamais remplacer la rencontre, le ressenti et le bon sens.

 

Quand le recrutement se fait “à l’aveugle

“On a besoin de quelqu’un pour lundi.”
“On ne l’a pas vu, mais il a un bon CV.”
“On l’a pris en visio, on verra sur le terrain.”

Cette logique d’embauche rapide, sans réel échange, ressemble étrangement à un mariage précipité devant un maire de télé-réalité.

Et les conséquences sont souvent les mêmes :

  • Mésentente au bout de 15 jours
  • Période d’essai écourtée
  • Candidat frustré, équipe déboussolée
  • Recruteur sous pression, et sentiment d’échec

lors, faut-il arrêter les tests ? Non

 

Les outils d’évaluation sont utiles. Les tests aussi.
Mais ils ne sont qu’un élément du puzzle.

Un bon recrutement repose sur :

  • Une analyse fine du besoin
  • Une relation transparente avec le candidat
  • Une rencontre humaine et réaliste
  • Un onboarding structuré et suivi

Ce n’est pas l’alchimie d’un algorithme qui crée l’adhésion, c’est la qualité de l’échange et la sincérité du lien professionnel.

Conclusion

Recruter, ce n’est pas marier un CV à une fiche de poste.
C’est faire rencontrer des personnes, des histoires, des attentes et des ambitions.

Alors plutôt que d’embaucher au premier regard… prenons le temps du regard, de l’écoute, du dialogue.

Et si on arrêtait de chercher "le bon profil" et qu’on se demandait : "Comment créer les conditions d’une vraie rencontre professionnelle réussie ?"